Octréotide
Analogue synthétique de la somatostatine, à longue durée d'action, commercialisé sous le nom de Sandostatine®. L'octréotide inhibe la libération d'insuline par les cellules bêta pancréatiques, optimisant la charge en sucre. Il permet de diminuer les besoins en glucose lors d'intoxication par des agents hypoglycémiants.
Indications
- Intoxication par sulfamides hypoglycémiants (sulfonylurées), accompagnée d'hypoglycémie, en cas d'échec de l'administration de glucose à fortes doses
- Ce traitement est en cours d'évaluation et ne peut être recommandé de façon systématique
Contre-indications
- Grossesse, allaitement
- La forme LP (voie IM) est inadaptée au traitement de ces intoxications
Réalisation pratique
- Ampoules de 50 µg/mL 100 µg/mL et 500 µg/mL
- 1 à 2 µg/Kg (de 40 à 100 µg) toutes les 6 à 12 heures par voie sous-cutanée
- La durée du traitement dépend de la dose ingérée, de la durée d'action, de la fonction rénale ; elle est souvent de 48 à 72 heures
- En pédiatrie, une administration continue (30 ng/Kg/min) a été utilisée après une dose de charge de 1,25 µg/Kg
- Surveillance glycémique au moins 12 à 24 heures après la dernière dose
Effets indésirables
- Troubles digestifs bénins : nausées, vomissements, diarrhée, stéatorrhée
- Douleur au point d'injection, réduite par une mise à température ambiante préalable et une alternance des sites d'injection
- Hyperglycémie voire hypoglycémie par une action inhibitrice sur la synthèse de glucagon
SAMU 38 - Toxicologie Clinique - CHU de Grenoble
Dernière révision : Novembre 2012