Veratrum album.L
 Liliacées
 
Autres appellations
 Vérâtre blanc, Ellébore blanc, Varaire.
 
  Plante herbacée de 0,5 à 1 m 50, robuste, vivace par un rhizome.
  - Rhizome : souche massive et courte d'où partent de nombreuses racines, blanchâtres jeunes puis noirâtres chez les exemplaires âgés 
 - Feuilles : alternes, engainantes, entières à limbe fortement plissé, velues, à nervures parallèles convergeant au sommet 
 - Fleurs : petites, verdâtres ou blanchâtres, groupées en panicules au sommet de la tige (floraison : août-octobre) 
 - Fruit : capsules 
 
 Autre espèce du genre : V. nigrum L., le vérâtre noir, à feuilles pétiolées, à fleurs pourpres noirâtres, fréquent en Europe du Sud, très rare au nord des Alpes.
 
 
   Habitat
  - Prairies humides, clairières de montagne, alpages, même biotope que la gentiane jaune 
 - Espèce très répandue de 800 à 2000 m 
 
 Principes toxiques
  - Nature
 Alcaloïdes stéroïdiques  - Libres (rubijervine, jervine, germine) 
 - Hétérosidiques (pseudojervine, isorubijervosine) 
 - Estérifiés (protovératrines A et B) 
 
  - Localisation 
 - Dans le rhizome : 1 à 1,5% 
 - Dans les feuilles : 0,2 à 1% (en début de période végétative)
 Toute la plante est toxique.  
  - Mode d'action 
 Les alcaloïdes agiraient en modifiant la perméabilité du canal sodique, en particulier au niveau des fibres vagales, mais aussi par un effet central. Leur action inotrope positive serait comparable à celle des digitaliques mais par augmentation de la concentration intracellulaire de sodium.  
 Circonstances d'intoxication
 Le plus souvent par erreur d'identification.
 Confusion possible avec : Gentiana lutea L., la grande gentiane, dont on ramasse la racine pour préparer des apéritifs, vins ou liqueurs. Elle s'explique par leur morphologie voisine avant la floraison ; de plus elles partagent le même habitat.
   |    |    G. lutea L. |    V. album L. |  
  |   Feuilles |   Opposées, épaisses et planes    |   Alternes, fortement plissées et engainantes    |  
  |   Fleurs |   Jaunes, en verticille à la base des feuilles    |   Blanc verdâtre, en épi terminal    |  
  |   Racine |   Grosse racine allongée, gris brunâtre, 2 à 3 cm de diamètre, à cassure jaunâtre sillonnée et à forte odeur aromatique |   Rhizome noirâtre trapu, court, couvert de nombreuses racines adventives grêles, à cassure blanchâtre ponctuée |  
 
  

  
 Remerciements à Mme Mariotte, faculté de Pharmacie Grenoble 
 Remarques
  - Les poudres à éternuer utilisées autrefois contenaient de la poudre de vérâtre 
 - Ne pas confondre l'ellébore blanc (parfois orthographié hellébore blanc) avec les hellébores, dont l'hellébore fétide et l'hellébore noire (Renonculacées) 
 
 
Accueil Plantes 
 
SAMU 38 - Toxicologie Clinique - CHU de Grenoble
 Dernière révision : Novembre 2012