Hypokaliémie
Les hypokaliémies d'origine toxique sont de mécanismes variés :
- Pertes digestives : diarrhées, vomissements.
- Pertes urinaires par augmentation de la kaliurèse.
- Transfert intra-cellulaire de potassium en cas d'alcalose, d'hyperinsulinisme ou de stimulation adrénergique de la pompe Na-K ATPase membranaire, d'augmentation de la perméabilité membranaire au potassium par action toxique directe sur la membrane, d'inhibition des phosphodiestérases.
Le traitement doit être étiologique autant que possible.
Un cas particulier est celui de la perfusion de sels de sodium molaires, qui doit être associée systématiquement à du KCl.
Indications du potassium
- Curatif : en cas d'hypokaliémie
- Préventif : lors de traitements hypokaliémiants (certains diurétiques, perfusion de sels de sodium molaires, etc)
Contre-indications du potassium
- Hyperkaliémie
- Acidose métabolique non traitée
- Injection IV directe
- Certaines associations : diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Réalisation pratique
- Hypokaliémie modérée (2,5 à 3 mmol/L) : donner 2 à 3 g/j de K élément per os (soit 4 à 6 g de KCL ou 2 à 3 cp de Kaléorid LP à 1000 mg par exemple)
- Hypokaliémie nette (< 2,5 mmol/L) : donner 4 à 6g/j de K élément (soit 8 à 12 g de KCL) en perfusion IV lente sans dépasser 0,5 g/h, sous peine d'hyperkaliémie secondaire grave
- En cas de troubles du rythme associés à une hypokaliémie : donner 2 g de K élément dans la première heure, puis 0,5 g/heure en perfusion continue
Effet indésirables du potassium
- Nausées, gastralgies, vomissements, diarrhées (possibilités d'ulcérations et de perforations digestives)
- Possibilités d'irritation veineuse aux concentrations élevées
- Risque de surdosage
SAMU 38 - Toxicologie Clinique - CHU de Grenoble
Dernière révision : Novembre 2012