IMAO
(Inhibiteur de la monoamine oxydase) :
Conduite à tenir
L'existence d'une phase asymptomatique trompeuse de 12 à 24 heures doit être connue, l'absence de symptôme ne doit pas faire sous estimer la gravité de l'intoxication.
- Sur place à domicile : décubitus strict du fait du risque d'hypotension orthostatique
- Hospitalisation (dose toxique dépassée, symptomatologie présente) par transport médicalisé selon l'état clinique
- A l'hôpital
- Intubation, ventilation assistée si nécessaire
- L'intérêt du lavage gastrique n'a pas été démontré. Il doit être discuté au cas par cas en fonction de la quantité de toxique(s) ingéré(s), des effets toxiques attendus et du délai écoulé depuis l'ingestion
- L'intérêt clinique du charbon activé n'a pas été formellement démontré. Son administration en dose unique (50 g pour les adultes, 1 g/Kg pour les enfants) doit être précoce, au mieux dans l'heure qui suit l'ingestion
- Surveillance clinique attentive et cardioscopique
- Traitement symptomatique
- Hypotension : l'usage des amines pressives est formellement proscrit : une hypotension artérielle est traitée par remplissage. Des corticostéroïdes ont été utilisés, sans argument physiopathologique
- Troubles de la conduction associés à une hypotension artérielle : sels de sodium molaires
- Hyperthermie : une élevation modérée de la température peut être traitée par du paracétamol et de la glace. En cas d'hyperthermie maligne (contracture musculaire, tachycardie, température supérieure à 40°C...) : réhydratation, refroidissement (glace), myorelaxant (dantrolène)
Remarques
- Les polyintoxications (IMAO + barbituriques ou antidépresseurs) sont de pronostic plus sévère
- Vu le ralentissement important du métabolisme des médicaments et le nombre élevé d'interactions possibles, il faut limiter le traitement médicamenteux au strict minimum
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SAMU 38 - Toxicologie Clinique - CHU de Grenoble
Dernière révision : Novembre 2012